Путеводитель по Крыму
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Интересные факты о Крыме:
В 1968 году под Симферополем был открыт единственный в СССР лунодром площадью несколько сотен квадратных метров, где испытывали настоящие луноходы. |
Главная страница » Библиотека » Н.Н. Калинин, А. Кадиевич, М.А. Земляниченко. «Архитектор Высочайшего Двора»
RésuméEn analysant l'œuvre de Nikolai Krasnov, architecte criméen, ayant apporté sa contribution dans le développement des orientations de l'architecture de son époque, F.G. Berchtam, critique d'art connu, a écrit dans son article intitulé «Contrée magique, plaisir des yeux» (strophe, tirée d'un poème de Pouchkin, consacré à la Tauride): «Il existe relativement peu d'architectes qui ont eu la chance de travailler dans un pareil entourage. Nikolai Krasnov a eu cette chance». Le jeune architecte, venant de terminer l'Ecole de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou, arrive, en début de l'été 1887, à Yalta — station balnéaire en plein développement du Sud de la Russie. Peu après il se voit confier le poste d'architecte de la ville. Il n'a alors que 23 ans. Krasnov fut séduit par la beauté des paysages exotiques qui suscitèrent en lui le désir d'y construire quelque chose de romantique et qui sortirait du commun. Il sentit profondément la spécificité de Yalta, ce que les Latins appelaient «l'esprit du lieu»: cette ville devait apporter santé et joie à ceux qui la fréquentaient grâce au contact avec cette nature unique, et sa tâche d'architecte consisterait désormais à accorder ses créations aux variations infinies de ces lieux admirables. L'essentiel de la pensée créatrice de Krasnov était dirigé sur la recherche de la combinaison harmonieuse de nouveaux principes de l'architecture — arrangement libre et constitution de nouvelles formes de bâtiment avec les éléments décoratifs de différents styles architecturaux. Le talent de Krasnov, en tant qu'urbaniste, s'est pleinement épanoui à Yalta, mais c'est dans la création de résidences et d'ensembles de parcs et palais sur la Côte Sud de la Crimée qu'il a laissé l'empreinte la plus éclatante de son œuvre. Il a eu pour clients non seulement des aristocrates renommés, des industriels, des militaires et des représentants du milieu artistique, mais aussi les Romanov eux-mêmes. Parmi les constructions nombreuses réalisées par Nikolai Krasnov entre 1895 et 1914 — période de l'épanouissement de son activité — celles qui attirent surtout l'attention sont: le célèbre palais de Livadia, résidence d'été du dernier empereur russe Nicolas II, le palais «Dulber», propriété du Grand Prince Piotr Nikolaévitch, l'eglise de la Transfiguration du Christ, ainsi que le palais dans la propriété «Kharax» ayant appartenu au Grand Prince Guéorgui Nikolaévitch, les deux palais des Youssoupov, l'un à Koreiz, l'autre à Kokkozi, la villa «Ksenia» à Siméiz, le bâtiment de la banque de la «Société du Crédit Mutuel» à Simféropol. En octobre 1911, Nikolai Krasnov fut élevé au grade d'Architecte de la Cour Impériale et en 1913, l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg lui décerna le titre d'Académicien. A l'époque de la guerre civile, Nikolai Krasnov émigra d'abord sur l'île de Malte, puis, à l'invitation du gouvernement du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes (Royaume de Yougoslavie à partir de 1929), il s'installa à Belgrade. La Yougoslavie qui a abrité l'architecte et sa famille et lui a donné la possibilité de continuer l'œuvre de sa vie, est devenue pour Krasnov une deuxième patrie. Il y a réalisé plusieurs commandes importantes de l'Etat et de la Cour Royale, s'est occupé de la restauration d'édifices de l'architecture laïque et religieuse, érigé des monuments aux combattants, morts pendant la Première Guerre Mondiale. Nikolai Krasnov est décédé le 8 décembre 1939 et a été enseveli dans le secteur russe du cimetière de Belgrade. Dans aucun art, le style d'une période historique déterminée, ne se manifeste de façon aussi nette et imagée que dans architecture. L'héritage créateur, laissé par l'Académicien Nikolai Krasnov, confirme parfaitement cette évidence. Comme l'image de la Russie d'avant la Révolution, apparaissent maintenant devant nous les palais et les villas de la Côte Sud de la Crimée du début du XX-ième siècle, qui étonnent par l'originalité, le goût artistique recherché et le mariage harmonieux du moderne et des styles architecturaux de différentes époques. Et les bâtiments administratifs monumentaux et majestueux, avec leur académisme sévère, érigés à Belgrade par cet architecte russe de talent ont incarné l'idée du renforcement de la structure du jeune Etat yougoslave.
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